Une maladie qui impacte la qualité de vie
La demande de traitement de la part des patients est forte et doit être satisfaite. Pendant longtemps, les options thérapeutiques étaient peu nombreuses et insatisfaisantes. Depuis quelques années, des progrès ont heureusement été réalisés : s’il n’est pas possible d’empêcher la maladie d’apparaître et de se développer, on peut aujourd’hui repigmenter une part importante des lésions de vitiligo.
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Même si le vitiligo atteint la peau, il ne s’agit pas – en aucun cas – d’une maladie dite « cosmétique ». La maladie peut affecter de façon majeure la qualité de vie des patients et cela doit être pris en considération.
La consultation auprès d’un patient atteint de vitiligo est donc une consultation longue qui est un temps d’écoute, d’échange, d’explications sur la maladie. Ce temps est nécessaire à la bonne compréhension des interlocuteurs, compréhension de la maladie par le patient qui est une garantie de la bonne application des conseils et traitements, mais aussi compréhension par le médecin de la douleur morale des patients face aux difficultés engendrées par leur maladie. En effet, la demande des patients devant cette dermatose affichante et handicapante est très importante.
- Le vitiligo n’est certes pas une maladie avec un risque vital, cependant il affecte de façon majeure la qualité de vie des patients.
- Les patients ont souvent une mauvaise estime d’eux-mêmes avec une anxiété importante.
- L’impact sur la qualité de vie peut être comparable à d’autres pathologies chroniques (comme la dépression ou le cancer).
- Les patients sont souvent prêts à réaliser des dépenses considérables pour leur prise en charge.
L’importance du diagnostic précoce
Souvent confondu avec d’autres diagnostics, notamment au cours de l’apparition des premières lésions qui peuvent prises pour des infections de champignons ; le diagnostic du vitiligo doit être le plus précoce possible afin de permettre une prise en charge rapide et ainsi avoir les plus grandes chances de repigmenter.
Les complications
Le vitiligo n’est pas une maladie grave sur le plan médical. Contrairement à l’idée longtemps admise, le vitiligo n’augmente pas le risque de cancer de la peau : au contraire, des études épidémiologiques ont démontré que le risque de cancer de la peau était diminué chez les patients atteints de vitiligo, que ce soit les mélanomes et/ou les autres cancers de la peau. . Le risque de développer des carcinomes cutanés est également diminué.
Le vitiligo peut cependant s’associer à d’autres maladies dites auto-immunes, en raison de prédispositions génétiques communes, notamment les maladies de la thyroïde dites auto-immunes.
Par ailleurs le vitiligo, maladie touchant la peau peut impacter de façon majeure la qualité de vie des patients avec parfois un retentissement sur la vie personnelle et professionnelle des patients, entraînant parfois dépression, stress et isolement.
Une maladie chronique évolutive ?
Au même titre que les autres maladies auto-immunes le vitiligo peut évoluer par des phases d’aggravation de stabilisation et/ou de repigmentation spontanée mais surtout sous traitement. Cependant il est diffciile chez un patient de prédire l’évolution de sa maladie au cours du temps.